Vie chère en Martinique Accord signé mais la contestation persiste

Un accord a été signé en octobre 2024 en Martinique pour réduire les prix de plus de 6 000 produits alimentaires, mais il est loin de satisfaire tous les acteurs. Alors que l’État et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) ont conclu cet accord avec les représentants de la grande distribution, le collectif RPPRAC, dirigé par Rodrigue Petitot, continue de contester les mesures prises, jugeant celles-ci insuffisantes pour résoudre durablement la crise de la vie chère.

Un accord partiel sur les prix alimentaires

Après de longues négociations, un protocole a été mis en place pour réduire de 20 % les prix de plus de 6 000 produits alimentaires en Martinique. Une annonce qui peut sembler alléchante, mais qui n’a pas reçu l’approbation de tous. Bien que cette baisse de prix soit un pas en avant pour beaucoup, le collectif RPPRAC, sous la direction de Rodrigue Petitot, a catégoriquement rejeté cet accord.

Les limites de l’accord

Malgré la volonté affichée par les autorités locales, dont Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM, l’accord ne concerne qu’une gamme restreinte de produits. L’objectif initial de réduire les prix sur 40 000 articles s’est avéré irréaliste, en raison des pressions économiques pesant sur la grande distribution et les grossistes. Ces derniers ont exprimé leurs difficultés à supporter de telles réductions sans compromettre la viabilité économique de leurs entreprises. De fait, l’accord signé reste partiel et n’est pas perçu comme une solution définitive à la problématique de la vie chère.

La position ferme du collectif RPPRAC

Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC, ne mâche pas ses mots : pour lui, cet accord est loin de répondre aux attentes du peuple martiniquais. D’après lui, une réduction limitée à 6 000 produits ne suffit pas, et l’implication plus marquée de l’État est primordiale pour obtenir des résultats significatifs. Petitot appelle ainsi à poursuivre la mobilisation et à maintenir la pression sur les autorités, estimant que les négociations doivent reprendre pour inclure un plus grand nombre de produits dans cette réduction de prix.

Un appel à la mobilisation

Le collectif RPPRAC, fidèle à sa stratégie, refuse de se contenter de cet accord. Petitot a d’ailleurs réitéré son appel à la mobilisation générale. D’après lui, la baisse des prix devrait être bien plus ambitieuse, avec une couverture plus large de produits essentiels. Le combat contre la vie chère ne fait donc que commencer, et des actions de protestation sont à prévoir dans les jours à venir.

Une situation sociale toujours tendue

La contestation sociale en Martinique ne montre aucun signe d’apaisement. Bien que certains acteurs aient salué l’accord conclu, la population reste divisée. Le climat social tendu a donné lieu à plusieurs débordements violents, avec des actes de pillage dans certaines zones de l’île. Un couvre-feu a d’ailleurs été mis en place et prolongé jusqu’au 21 octobre 2024, pour tenter de contenir ces débordements.

Les prochaines étapes

Face à cette situation, une nouvelle réunion est déjà prévue entre les différents acteurs, bien que l’absence de certains, comme les grossistes, ralentisse les discussions. L’État est vivement sollicité pour jouer un rôle plus actif dans la résolution de cette crise économique et sociale. Des mesures plus substantielles, selon les manifestants, sont attendues pour parvenir à une paix sociale durable en Martinique.

Une crise loin d’être résolue

Alors que l’accord signé semblait être un premier pas vers une sortie de crise, il apparaît que la route est encore longue. Rodrigue Petitot et le collectif RPPRAC restent fermement opposés à un compromis qui, selon eux, ne s’attaque pas au cœur du problème. Tant que des solutions plus profondes ne seront pas mises en place, la mobilisation contre la vie chère en Martinique risque de se poursuivre.

  • All Posts
  • Blog
Load More

End of Content.